Capitalisme en crise : quelle alternative syndicale ?
Thierry BODSON, FGTB
Thierry JACQUES, MOC
André HENRY, LCR
Thierry JACQUES, MOC
André HENRY, LCR
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Charleroi 20 Octobre à 18h
FGTB, Salle Allende, Boulevard Devreux 36-38
La rentrée sociale s’annonce chaude.
Des efforts budgétaires importants sont annoncés ; on parle d’un déficit de 25 milliards €.
Va-t-on les faire payer par la population ?
Après avoir arrosé indûment les banques (40 milliards €) avec l’argent du contribuable, l’Etat se doit de prendre des mesures de redistribution de l’effort au profit de la population.
La crise continue cependant à frapper :
- à la SONACA, près de 450 emplois sont en jeu ;
- le sort d’Opel Antwerpen reste toujours à sceller, mais la fermeture de l’entreprise est en vue avec une perte de 2600 emplois à la clef ;
- La restructuration dans les services publics est dans le point de mire de nos ministres avec son cortège impressionnant de pertes d’emplois : voir la libéralisation du secteur postier et les fermetures des bureaux de poste (Louvain-la –Neuve ; mise en place des facteurs de quartier) ;
- La réduction des emplois dans les ministères et administrations par le non remplacement des départs en pension et les projets d’allongement du temps de travail dans le secteur de l’enseignement contribueront à cette sombre perspective : plus de 128.000 emplois seront perdus d’ici l’ an 2010.
- Les petits agriculteurs sont au bord de la faillite suite aux impositions de restructuration (quotas laitiers) imposés par l’agrobusiness et relayées par la Commission européenne
- Fin 2009, 800.000 chômeurs et chômeuses devront se serrer la ceinture en attendant des jours meilleurs
Malgré les bénéfices engrangés, les grandes entreprises et les banques ne sont pas prêtes à engager du personnel.
Et les économies prévues dans la Sécurité sociale risquent de faire mal aux petits revenus, aux plus démunis.
Le ton est déjà donné par les organisations patronales : il faut restructurer afin d’être prêt pour la relance. Marcourt, ministre wallon de l’économie ne dit pas autre chose.
Dans le camp des travailleurs, les organisations syndicales se positionnent au niveau de leur programme, mais pas encore au niveau de leur riposte :
-la FGTB sensibilise les travailleurs sur la base de leur campagne « Le capitalisme est nuisible à la santé »
-le MOC rend des positions contre les bénéfices faramineux des capitalistes.
Mais comment articuler cela dans la résistance concrète ?
Le défi lancé par le capitalisme au monde du travail peut-il se résoudre sans que le mouvement ouvrier, principalement par l’intermédiaire de ses organisations syndicales, ne remette fondamentalement en cause la nature de son fonctionnement ?